Savez-vous que votre cerveau vous joue des tours ? Savez-vous qu’il peut vous faire prendre de mauvaise décision ? Comment ? En usant des biais cognitifs ! On vous explique tout dans ce billet !
Savez-vous que votre cerveau vous joue des tours ? Savez-vous qu’il peut vous faire prendre de mauvaise décision ? Comment ? En usant des biais cognitifs ! On vous explique tout dans ce billet !
Le Biais cognitif, une définition
Pour réagir et donner du sens à ce qu’il observe, notre cerveau sollicite un corpus de connaissances qu’il lui permet d’être réactif. Sans cet appel à des connaissances préexistantes, penser serait impossible. Par exemple, lorsque vous attrapez un verre d’eau, tout n’est que réflexe. Vous ne calculez pas l’ensemble des paramètres qui vont conditionner cette prise en main du verre d’eau. Votre cerveau a stocké en lui un ensemble d’informations qui devrait vous permettre d’attraper ce verre sans problème. Cependant, cette façon de fonctionner par « réflexe » n’est pas épisodique. Elle est systématique. Et dans cette configuration, dans le cadre d’opération plus complexe, le risque que notre cerveau prenne une décision erronée ou l’analyse mal est extrêmement fort En effet, si vous pensez votre cerveau comme un gigantesque ordinateur, dites-vous bien que sa puissance de calcul est certes phénoménale mais que la plupart du temps, il ne fait que solliciter des connaissances préexistantes. Votre cerveau agit plus par réflexe que par réflexion. Il y a donc un risque de mal interpréter/analyser les choses. Ce risque de mauvaise interprétation est ce qu’on appelle un biais cognitif.
+ Pour aller plus loin : regardez la conférence d’Albert Moukheiber, Docteur en Neurosciences, psychologue clinicien (Service Psychiatrie à l’Hôpital Henri Mondor de Créteil)
A la découverte de notre cerveau | Albert Moukheiber | TEDxLaRochelle
L’enjeu de connaître les biais cognitifs
Prendre conscience des défauts de notre cerveau c’est se donner une chance d’être plus performant, commettre moins d’erreur. Si je suis conscient des pièges de ma pensée, je peux essayer de ne pas tomber dedans ! Prenons pour exemple l’un des biais cognitifs les plus fréquents : le biais de confirmation. Celui-ci consiste dans notre réflexe à toujours préférer les informations qui confortent notre opinion plutôt que celles qui la bouscule. En réunion demain, si vos collaborateurs débattent quant à la meilleure stratégie à mettre en place pour votre GRH, méfiez-vous de votre cerveau… Parmi les arguments qui seront échangés lors de cette réunion, vous prêterez spontanément plus de crédit à ceux qui confortent vos préjugés. Vous allez prendre pour « plutôt vrais » des arguments peut-être non vérifiés statistiquement et pire, vous allez rejeter des arguments plus solides scientifiquement mais qui chatouillent vos certitudes. Alors certes, connaître nos biais cognitifs ne protège pas de tout. Disons simplement, que cela maximise nos chances d’être dans le vrai et, c’est toujours bon à prendre, nous pousse un faire preuve d’un peu d’humilité. Mon cerveau est faillible. Ma pensée comporte des biais cognitifs. Je dois rester vigilent !
Les principaux biais cognitifs
Listons ici les 4 principaux biais cognitifs dont le manager aura à se méfier :
Le biais de confirmation : (Déjà vu plus haut) il consiste à préférer les informations qui confortent nos préjugés
Le biais rétrospectif : Il consiste à surestimer pour un événement passé la probabilité qu’il avait de se produire.
Le biais des coûts irrécupérables : Plus « économique » dirons nous, il consiste dans le fait de persévérer dans une mauvaise direction simplement parce qu’on a déjà trop investi/avancé sur ce mauvais chemin.
Le biais de surconfiance ou effet Dunning-Kruger : Extrêmement répandu sur les réseaux sociaux, il consiste à se croire plus qualifié que les experts reconnus pour parler d’un sujet qu’on ne maîtrise pas.
+ Pour aller plus loin : Lisez notre article connexe sur ces biais cognitifs à surveiller en réunion
Crédit photo : Photo de Andrea Piacquadio provenant de Pexels