Soyons constructifs et n’ajoutons pas à la réunionite aigue, cette terrible maladie que nos organisations ont pris la fâcheuse habitude d’attraper… le péril des biais cognitifs lors de nos réunions. Nous allons donc tout vous dire (ou presque) sur les biais cognitifs à éviter au travail !
Soyons constructifs et n’ajoutons pas à la réunionite aigue, cette terrible maladie que nos organisations ont pris la fâcheuse habitude d’attraper… le péril des biais cognitifs lors de nos réunions. Nous allons donc tout vous dire (ou presque) sur les biais cognitifs à éviter au travail !
+ En savoir plus : Pour maîtriser la notion de biais cognitifs, lisez donc notre billet Le biais cognitif, cet ennemi qui vous veut… du mal !
Le biais de confirmation
Ce biais consiste à préférer les informations qui confortent nos préjugés.
En réunion demain, si vos collaborateurs débattent quant à la meilleure stratégie à mettre en place pour votre GRH, méfiez-vous de votre cerveau… Parmi les arguments qui seront échangés lors de cette réunion, vous prêterez spontanément plus de crédit à ceux qui confortent vos préjugés. Vous allez prendre pour « plutôt vrais » des arguments peut-être non vérifiés statistiquement et pire, vous allez rejeter des arguments plus solides scientifiquement mais qui chatouillent vos certitudes.
Le biais rétrospectif
Il consiste à surestimer pour un événement passé la probabilité qu’il avait de se produire.
Qui n’a jamais entendu en réunion le désespérant « Je te l’avais bien dit que ça ne marcherait pas ! ». Ici, votre collègue surestime sa capacité à prévoir. Rationnellement, il n’y avait pas plus de chance que votre projet soit un succès ou un échec. Hélas, suite à votre échec, il réécrit un peu l’histoire en s’octroyant un pouvoir de médiumnité. Rien que ça ! Le biais rétrospectif dont il souffre le fait sorcier ! Et le plus grand risque avec ce biais, c’est de brider les initiatives de chacun. Si à chaque échec, on croit qu’on aurait pu l’éviter, on ne tente plus rien ! Rassurez-vous, le hasard existe encore et on ne peut pas déterminer scientifiquement l’avenir. Donc, innovez ! Osez ! Et si vous vous trompez, méfiez-vous du biais rétrospectif…
Le biais des coûts irrécupérables
Plus « économique » dirons nous, ce biais consiste dans le fait de persévérer dans une mauvaise direction simplement parce qu’on a déjà trop investi/avancé sur ce mauvais chemin. En réunion, vous le repèrerez avec le fameux « vu qu’on l’a déjà acheté, autant continuer à l’utiliser ! » En clair, ce biais nous fait préférer la peur de la perte à la recherche de gains. Si votre responsable des services d’informations vous soutient qu’il ne faut pas changer de logiciel car tous les personnels y sont formés, n’oubliez pas de calculer les gains potentiels (formation comprise évidemment) que pourrait générer le nouveau logiciel. Ce n’est pas parce qu’on peut perdre un investissement qu’il ne faut pas changer. Ce qui compte, c’est la balance entre gains et pertes.
Le biais de surconfiance ou effet Dunning-Kruger
« L’ignorance engendre plus fréquemment la confiance en soi que ne le fait la connaissance » Charles Darwin.
Extrêmement répandu sur les réseaux sociaux, Le biais de surconfiance consiste à se croire plus qualifié que les experts reconnus pour parler d’un sujet qu’on ne maîtrise pas. En clair, les moins qualifiés sur un domaine n’hésitent pas lors de vos réunions à s’exprimer sur ce sujet qu’ils ne maîtrisent absolument pas. Tandis que les plus qualifiés risquent de se taire… Et ce qui complique encore plus la chose c’est qu’il semble y avoiur une sorte de proportionnalité. C’est-à-dire que plus on n’y connaît rien, plus on est sûr de soi et inversement, plus on est expert d’un domaine ; plus on est pétri de doute et de questionnements. Donc, en réunion, rappelez-vous que les plus éloquents ne sont pas toujours vos meilleurs conseillers. Tendez l’oreille à ceux qui doutent…
+ En savoir plus : Visionnez l’excellente vidéo de Foad Spirit
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