L’intelligence artificielle (IA), désormais Graal du progrès technologique est en passe de révolutionner de nombreux emplois. Contribuera-t-elle aux activités de management ? Nombreux en doutent, du fait de la complexité des process et relations humaines impliquées. L’intelligence artificielle pourrait les détromper. Elle dépasse la robotisation numérique, ou RPA, que nous observons principalement actuellement.
De nombreux postes commencent à être assistés et partiellement remplacés, les usagers commencent à apprécier la rapidité, la fiabilité et la neutralité émotionnelle des robots.
L’intelligence artificielle (IA), désormais Graal du progrès technologique est en passe de révolutionner de nombreux emplois. Contribuera-t-elle aux activités de management ? Nombreux en doutent, du fait de la complexité des process et relations humaines impliquées. L’intelligence artificielle pourrait les détromper. Elle dépasse la robotisation numérique, ou RPA, que nous observons principalement actuellement.
IA et RPA, deux notions à saisir.
La RPA, pour Robotic Process Automation, fait partie de l’IA. Elle exploite ses techniques d’apprentissage pour réaliser des robots informatiques qui dupliquent les comportements humains. En enregistrant suffisamment de transactions réelles entre collaborateurs et usagers, un robot devient capable de remplacer l’humain sur le périmètre appris. Ceci suppose des tâches éventuellement complexes mais aux processus de décisions déterministes. De nombreux postes commencent à être assistés et partiellement remplacés, les usagers commencent à apprécier la rapidité, la fiabilité et la neutralité émotionnelle des robots.
L’IA englobe la RPA, mais vise l’analyse cognitive et la prise de décision. Elle veut prendre en compte une proportion d’imprévus à l’aide de procédés type machine learning.
Prévisibilité et reproductibilité des tâches de management
À première vue, les tâches du manager se décomposent entre celles finalement déterministes, même avec beaucoup de variabilité, et celles qui paraissent totalement imprévisibles, trop émotionnelles : la motivation des équipes par exemple. Dans les faits, la puissance de calcul et les gros corpus de données permettent aux algorithmes IA d’appréhender des tâches très complexes, comme des processus de gestion de projet. Ils sont désormais capables de propositions pertinentes, d’alertes sur des symptômes peu apparents, les signaux faibles qui échappent à l’attention humaine. Ils ne peuvent pas en revanche détecter, par exemple, la perte de sens chez un collaborateur.
Modéliser le management ?
Exploiter des données comportementales suppose de les positionner dans un repère général, une sorte de comportement témoin. Une étude objective permet de dégager trois axes du quotidien des managers :
– la prise de décision,
– les relations humaines,
– et la vision stratégique.
Dans cet ordre, les données correspondantes semblent de moins en moins quantifiables, mesurables. On voit aujourd’hui difficilement comment l’IA pourrait intervenir…
Vers le manager augmenté
Si on se projette, qu’on fait un peu de prospective… nous pouvons imaginer que, sans remplacer le manager, l’IA va l’accompagner dans sa mission, lui proposer les parcours statistiquement gagnants, lui dévoiler l’apparition de dérives ou de phénomènes émergents, mesurer les réactions factuelles et humaines à ses décisions. Elle devrait le protéger de biais cognitifs délétères ou handicapants. L’IA pourrait être l’équivalent d’un conseiller. Nous n’imaginons pas demain que l’IA puisse dépasser ce périmètre. L’humain reste une « mécanique » trop complexe…